Carouge Horizon 2040
La mise à jour de notre plan directeur communal, dont les études ont débuté en août 2020, est bien-tôt achevée. Une phase de consultation publique s’est terminée en septembre et octobre 2024. Actuellement une synthèse est en cours et le Conseil municipal sera amené à se prononcer dès décembre 2024 sur le résultat final.
Que doit-on attendre de ce document, qui n’a aucune valeur contraignante, mais qui devrait servir de cadre de référence pour les décisions qui interviendront au cours des années à venir ?
Dans sa présentation faite au début du mois d’octobre 2023, le bureau d’urbanisme mandaté, Urbaplan, résumait les axes forts de l’étude basés sur quatre thèmes: Carouge Paysage, Carouge Sain, Carouge Sobre et Carouge de Proximité.
A partir de ces thèmes, sur lesquels se dégageaient pour chacun d’entre eux une vision communale résumée sur divers tableaux, ce sont nonante mesures spatialisées, identifiées par secteur, qui étaient proposées à l’ouverture de la consultation publique au mois de septembre 2024. Huit asso-ciations, dont le Boulet, ont pris soin de répondre en faisant part de leurs observations.
Trois tableaux illustrant la démarche choisie. De droite à gauche: les nuisances sonores diurnes, l’analyse paysagère et le plan des lignes de trans-ports publics. Sur ce dernier mention de l’étude d’un nouvel axe de tram Rondeau route des Acacias.
Parmi les informations recueillies suite à ce retour figure un document original, qui concerne le Patrimoine émotionnel.
A partir d’une grille de questions telles que quels sont les endroits que vous aimez le mieux, ou encore le moins? et où pouvez-vous vous ressourcer ou pratiquer un sport? une échelle de valeurs est apparue. La population semble s’identifier fortement à la place du Marché et aux jardins ainsi qu’aux Tours, au Théâtre ou encore à Arcoop. Les bords de l’Arve, les Bois de Pinchat et la Drize sont aussi un lieu fort d’identification. Côté sport, ce sont la piscine, le boulodrome, le plateau de Pinchat et le Bout-du-Monde qui ressortent, ceci sans surprise. Les emplacements qui n’appellent pas d’affect particulier sont en effet des lieux mineurs, tels que la zone industrielle, le Rondeau, la Tambourine, la Fontenette ou encore le Centre administratif de Carouge ainsi que la place de l’Octroi. Il est vrai que, dans la formulation même de ces choix, le libellé des questions peut conduire à orienter un type de réponse.
Néanmoins, il est intéressant de voir comment, dans notre inconscient collectif, certains emplacements peuvent être identifiés en lien avec leur valeur sociale ou représentative d’un lieu privilégié.
En ce qui concerne notre Association, vous trouverez ci-après le résumé qui a été fait de notre prise de position du 5 octobre 2024 en complément de celle faite le 11 février 2017 lors de la révision du plan directeur cantonal.
Place de l'Étoile
Salle des Fêtes mardi 12 novembre 2024. Une semaine après les élections américaines, il y avait comme un effet Trump qui soufflait à l’annonce de la présentation du projet lauréat des études MEP (Mandats d’Etudes Parallèles) du secteur de la place de l’Etoile. Un élu cantonal Conseiller d’État et son homologue carougeoise, tous deux Verts, étaient venus nous présenter l’ambitieux projet du futur « down town » de l’agglomération genevoise dans le secteur de l’Étoile. D’emblée ces deux élus ont tenu à préciser que ce projet, qui s’inscrit dans le PAV, aura pour objectif de répondre aux attentes d’une future agglomération qui, dans le bassin genevois, comptera bientôt un million d’habitants. Dans le secteur de l’Étoile, ce sont plusieurs immeubles- tours qui devraient être construits, d’un gabarit analogue à la Tour Pictet actuellement en chantier. Il est prévu, à moyen terme, de pouvoir également édifier deux ou trois tours d’une hauteur de 170 mètres au maximum. Cela représente presque trois fois la hauteur de la sixième Tour de Carouge qui compte actuellement une vingtaine d’étages!
Le projet lauréat des études MEP, intitulé « Intensité alluviale », propose d’aménager les futurs espaces publics situés au pied de ces tours à venir en les transformant en forêt alluviale. Ce projet se veut être un lointain rappel de la fonction ancienne de la plaine alluviale puis maraîchère de la Praille. Seule interrogation: la Drize, souvent tarie, et devenue fréquemment un exutoire pour les eaux de ruissellement, sera-telle de la partie? A cela s’ajoute le coût à venir de ce type d’aménagements pour la ville de Carouge, qui a déjà déboursé CHF 695 000.– soit le 50% du coût pour cette seule étude.
Selon les prévisions budgétaires de ces prochaines années, notre Commune devrait être appelée à contribuer à hauteur de plusieurs centaines de millions de francs aux frais d’équipement et d’aménagement des espaces publics dans les secteurs de la Marbrerie et de l’Etoile.
Carouge au fil du temps...
Documents réunis par Bernard Bard
Avant l’inauguration de la Piscine de Carouge
Pavés du Mail des Promenades
En date du 2 octobre 2024 notre Association a adressé le courrier suivant à la Ville de Carouge:
Madame la Maire,
Madame et Monsieur les Conseillers administratifs,
Soucieuse de mieux faire connaître le patrimoine carougeois, notre Association a constaté que les pavages du mail des Promenades et ceux situés de part et d’autre de la place de Sardaigne avaient tendance à se fragiliser. On constate en effet divers descellements de ces pavés qui, ne trouvant plus d’assise, ont tendance à s’enlever au passage notamment de véhicules d’entretien ou de camionnettes les jours de marché.
Nous avons constaté en corollaire que, depuis de nombreuses années, ces pavements avaient souffert d’un défaut d’entretien. En effet, dans toutes les Communes qui possèdent des pavages analogues, un entretien régulier est conduit afin de combler les pertes de sable ou de liant formant un lien entre les pavés. Il apparaît aussi que l’augmentation des forts épisodes liés au changement climatique peut être de nature à accélérer ce mouvement de descellement.
Dès lors, nous tenons à attirer votre attention sur cette situation et vous invitons à entreprendre les travaux d’entretien qui s’imposent. Par ailleurs, lors de descellements, il est nécessaire de procéder à la remise en place de pavés, et non pas de continuer à boucher des orifices vides avec du bitume, ce qui cause une atteinte à la qualité de ces sols qui ont une portée historique.
Nous avons pu constater sur place que les quelques rares emplacements dont la planéité pouvait être perturbée par des racines de grands arbres pouvaient, eux aussi, être réparés, sans que cela ne justifie la pose de bitume. Veuillez croire à l’expression de notre considération la meilleure.
Si la réponse ne s’est pas fait attendre en ce sens que les vides déjà rebouchés par du bitume ont été rebouchés par du matériau sablonneux, aucune décision ne semble encore avoir été prise en ce qui concerne les nécessaires réparations des pavages. Ces apports périodiques de sable sont pourtant courants dans la plupart des cités possédant des zones de pavage comme on le voit ci-contre sur des photos de Colmar.
Coup d'oeil à travers Carouge
Suite à la construction du complexe des Grands-Esserts, la Commune de Veyrier a entrepris l’aménagement du tracé de la nouvelle ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). Pour réaliser le parcours carougeois jusqu’au Rondeau, une de-mande de crédit de près de CHF 11 millions a été introduite le 22 juin 2023 au Conseil municipal de Carouge. Toutefois, vu les problèmes posés par la nécessité de créer une voie en site propre pour le BHNS et l’étroitesse du chemin de Pinchat, ce dossier a été ajourné jusqu’à la fin de la législature.
Peu à peu avec la multiplication des épisodes de crues de l’Arve, on assiste à un phénomène progressif d’érosion. Des arbustes, mais également des arbres d’importance, comme ici courant octobre en aval du pont du Bout-du-Monde, sont emportés. Après les fortes crues de novembre 2023, on peut s’inquiéter aujourd’hui de cette évolution climatique
Suite au dépôt d’une pétition s’op-posant à la suppression du traditionnel cordon lumineux de Noël, ce dernier avait été réactivé l’an der-nier à titre provisoire. C’est du moins ce qui ressort d’une communication du Conseil administratif qui fera rallumer aussi en l’état le cor-don cette année, mais sans vouloir opérer d’éventuelles réparations.
Dans les galeries souterraines
Retour sur la visite des anciennes galeries d’écoute organisée par le Boulet le mercredi 15 mai dernier dans le quartier des Tranchées.
Creusées au XVIIe siècle sous les fortifications, ces galeries, dont il subsiste quelques rares tronçons, étaient exceptionnellement ouvertes pour une visite limitée à 15 personnes pour raisons de sécurité. L’accès s’est fait depuis un puits, avec une échelle métallique. Les visiteurs, curieux de découvrir ce patrimoine historique, avaient tous pris soin de se munir d’un casque de cycliste et c’est dans un ambiance conviviale que notre petit groupe est descendu dans les tréfonds de ce patrimoine d’un autre temps.
Ce qui étonne lors de cette visite c’est l’excellent état de conservation de ces ouvrages construits en moellons, souvent de molasse, et avec des voûtes réalisées pour la plupart en briques.
Sous la conduite du directeur du Service cantonal de l’inventaire, Monsieur Matthieu de la Corbière, nous avons eu le privilège d’apprendre quels étaient les objectifs du dispositif de fortifications de l’époque. L’effort consenti alors par la République pour assurer sa défense était exceptionnel en regard de sa population. Pour des raisons de sécurité, l’accès à ces galeries reste pour le moment encore très restreint.