Stationnements et circulation
Voici deux serpents de mer qui contribuent assurément à modifier à la fois notre vie quotidienne et l’animation de l’espace public.
L’entrée en vigueur le 24 mai dernier d’un nouveau règle-ment cantonal (L 5 05 10) relatif aux places de stationnement sur fonds privés a classé la Ville de Carouge dans la catégorie de l’hyper centre (Secteur II) qui inclut la ville de Genève. Les autres grandes Communes sont dans une autre catégorie (Secteurs III ou IV). Pour Carouge cela implique grosso modo d’admettre une place de stationnement pour quatre logements et une place par entreprise pour quatre emplois.
Ces nouvelles mesures vont réduire notablement le nombre de places de stationnement encore ad-mises récemment lors de la construction de nouveaux logements. Le ratio était en effet plutôt proche d’une place pour deux logements. Cela pose également la question de savoir quel va être le nombre de places admissibles lors de la remise en état d’infrastructures existantes, comme c’est le cas, par exemple, des parkings abritant sous l’avenue Vibert ceux des habitants des Tours.
Ces nouvelles normes dans le secteur I sont nettement plus restrictives que celles des secteurs III et IV qui, elles, restent de l’ordre de une place pour deux logements à Lancy et Plan-les-Ouates.
Au vu de cette situation, et suite à une présentation faite aux Conseillers municipaux par les Services cantonaux, les Associations carougeoises concernées ont été auditionnées le 18 avril. A cette occasion, le Comité du Boulet a donné lecture de sa position générale en lien avec les préoccupations de sauvegarde et de qualité de vie: Ceci tout en affirmant le souhait de maintenir la substance historique et sociale de notre Commune:
- ÉVOLUTION GENERALE :
Dans un contexte légal évolutif où certaines tendances se dessinent, visant entre autres, à lutter contre une sous-location de places de parking à des pendulaires au Centre ville, et d’autre part à tenir compte des places disponibles dans des périmètres donnés, notre Association prend acte de ces décisions et objectifs fixés par les Autorités cantonales compétentes. - MUTUALISATION
Afin de permettre à tout un chacun de se faire une idée plus précise du potentiel offert par des projets de mutualisation de places de parking, notre Groupement souhaiterait obtenir plus de précisions sur le nombre de places voitures actuelles selon leur répartition à Carouge – notamment dans les parkings publics communaux. Nous pensons utile de mettre en place un monitoring actualisé et accessible en ligne sur ce su-jet à des fins de sensibilisation.
De même, à titre prévisionnel, nous souhaite-rions obtenir une projection du nombre de deux roues motorisés et de vélos à venir sachant leur développement. - PLAN DE CIRCULATION
Dans les quartiers à forte densité d’habitat et de commerces, tel le Vieux-Carouge, nous pensons qu’une extension de la zone de rencontre avec une vitesse maximale de 20 km/h, comme c’est le cas actuellement à la rue Jacques-Dalphin, constituerait une option à laquelle nous sommes favorables. Une autre option pourrait être d’étudier la possibilité d’introduire une Zone à trafic limité (ZTL).
En effet, au vu de l’expérience actuellement vécue de bouclage de la rue du Collège pour cause de travaux, nous constatons qu’une généralisation de la zone piétonne à l’ensemble du péri-mètre protégé ne constituerait pas une bonne option. Il faut en effet éviter qu’un futur plan de circulation ne vienne à constituer un blocage complet à toutes les formes de déplacement motorisé, en particulier sur les axes Est-Ouest (rue du Collège, rue de la Filature, rue de Veyrier) qui devront rester ouverts. EXTENSION DE LA ZONE PIETONNE
Notre Association pourrait être favorable à l’ex-tension de la Zone piétonne actuelle, en la pro-longeant sur les deux places du Marché et du Temple. Avec l’espace de la place de Sardaigne et celui du mail des Promenades, Carouge serait ainsi dotée d’espaces piétonniers d’importance.POLITIQUE DES PARKINGS SOUTER-RAINS
La ville de Carouge bénéficie déjà de trois parkings publics souterrains dont elle peut orienter les choix d’occupation. Des discussions sont en cours pour réhabiliter le parking Vibert destiné à ce jour aux locataires des cinq Tours et une étude va être engagée sur les modes de gestion envisageables. Une extension de ce parking, par exemple en lien avec le parking de la place de Sardaigne, permettrait – sur des axes d’accès extérieurs en provenance de la route des Jeunes ou encore du Rondeau – de dégager du Centre et du quartier des Tours des courants de trafic sources de nuisances.
Patrimoine menacé : réponse
Dans notre dernier numéro nous avons interpel-lé le Département du Territoire en demandant la prise de mesures conservatoires pour un bâti-ment menacé au no 112 de la route de Veyrier.
En date du 2 mai 2024, le chef du Département du Territoire, le Conseiller d’Etat Antonio Hodgers, a répondu comme suit à notre demande:
Mesdames, Messieurs membres du Comité, Monsieur,
Votre courrier du 25 mars dernier m’est bien parvenu et a retenu ma meilleure attention.
Le domaine Sous-Pinchat a fait l’objet d’une de-mande d’inscription à l’inventaire par l’association Patrimoine suisse Genève en date du 5 juin 2019. La procédure est ouverte et actuellement en cours d’instruction.
Le mauvais état des bâtiments que vous relevez implique de nombreuses études. Actuellement, le propriétaire envisage une réhabilitation des bâtiments existant en logement. Une requête en non-assujettissement à la loi fédérale du 4 octobre 1991 sur le droit foncier rural (LDFR) est en cours d’examen à cette fin.
Parallèlement, une requête en autorisation visant à prendre des mesures urgentes d’entretien et de sécurisation de la maison de maître et de la loge d’entrée (installation d’échafaudages et de toitures provisoires) a été délivrée le 8 mars dernier (DD 329’455).
En conséquence, il ne sera pas donné suite à votre demande d’application de mesures conservatoires. Toutefois, je vous confirme que ce dossier fait l’objet d’un suivi attentif de l’Office du patrimoine et des sites.
Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs membres du Comité, Monsieur, en ma parfaite considération.
Antonio Hodgers
Copie à : Mairie de Carouge + Patrimoine suisse Genève
On ne peut donc que se réjouir du fait que, sous l’impulsion des Associations de sauvegarde, les Services de l’Etat appliquent, même en réaction un peu tardive, les dispositions légales.
L’autre volet de ce dossier demeure l’avenir de cette importante parcelle agricole située sur le territoire carougeois et acquise avec des visées spéculatives il y a pas mal d’années. On revien-dra en temps utile sur ce sujet.
Une parcelle-clef
La mise en vente d’une parcelle située au numéro 4 de la rue de la Tannerie a retenu l’attention des Autorités commu-nales. En effet, sa situation en bordure de deux parcelles municipales, à un emplacement stratégique, à proximité im-médiate de notre Salle communale et de son petit parc adja-cent, rendrait possible la création d’un espace de dégage-ment à vocation publique.
Lors de sa séance du 23 mai dernier, le Conseil municipal a accepté l’ouverture d’un crédit en vue d’acquérir ce bien. Il reste à espérer que les vendeurs seront sensibles à cette offre, sans qu’il ne soit nécessaire d’avoir recours à la mise en oeuvre d’un droit de préemption.
Carouge au fil du temps...
Documents réunis par Bernard Bard
Les colonnes qui se trouvaient devant les anciens abattoirs de Ca-rouge à la rue des Boucheries près de la place d’Arve.
Aujourd’hui, on y trouve la Clinique de Carouge…
Cet établissement a disparu à la fin des années 1950, comme nous l’apprend le tome 3 du « Dictionnaire carougeois » – « Urbanisme et ar-chitecture à Carouge »- dans l’article « Abattoirs et boucheries » : « Le 6 septembre 1957, les anciens abattoirs sont en effet ravagés par un incendie.
En janvier 1958, la po-lice des constructions constate que les bâtiments risquent de provoquer des accidents ; ils seront détruits dans l’année. Seules les colonnes subsisteront quelques temps, avant d’être réutilisées (à l’exception d’une seule laissée sur place comme témoin) pour la construction de l’im-meuble Champendal (situé à la rue Jacques-Dalphin 29, dans la cour) en 1976.
VVA: Vers quel partage piétons / vélos ?
Avec l’annonce de l’ouverture prochaine, au cours de l’été, du tronçon carougeois de la Voie Verte d’Agglomération (VVA), surgit une interrogation.
Comment les vélos vont-ils prendre possession de cette nouvelle voie rapide, sans mettre en danger les nombreux promeneurs et joggeurs qui longent quotidiennement les bords de l’Arve?
En 2018 déjà, lors de l’étude de ce parcours, des discussions s’étaient élevées au sein du Conseil municipal pour demander des mesures de sécurisation. La question est revenue récemment, et la réponse donnée par la Conseillère administrative en charge de la VVA est la suivante:
Le choix retenu, afin d’orienter les flux cyclistes et piétons, est de matérialiser cette séparation par un revêtement différent, spécifique à chaque usager. Un enrobé lisse beige foncé pour les cycles et un concassé calcaire compacté légèrement granuleux, de teinte plus claire pour les piétons. De cas en cas les flux seront séparés par les platanes ou des bandes végétalisées. Des pictogrammes « cycles à doubles sens » et « piétons » seront peints sur le sol.
On peut s’interroger sur ces choix de revêtements qui, par exemple au passage sous le pont de la Fontenette, disparaissent. Le piéton serait censé y être prioritaire. Une vision teintée d’angélisme, et propre à se révéler accidentogène ? Pas rassurant pour les badauds, et encore moins pour les parents et les promeneurs d’enfants ou d’animaux…sachant l’indiscipline de nombreux cyclistes sûrs de leurs droits. Car les véhicules électriques se déplacent à des allures de 25 et 45 km/h.
Selon les Autorités communales, un bilan devrait être tiré après six mois, en fonction des observations menées et de l’accidentologie constatée. Ci-dessous deux passages sensibles de la VVA.
Coup d'oeil à travers Carouge
Travaux en cours à proximité du Boulodrome. Aménagement de diverses installation pour le « carrefour du mouvement ».
Les bancs Récamier qui sont un élément caractéristique de la place du Marché souffrent d’une absence d’entretien. Vivement un coup de peinture pour ne pas donner l’image d’une ville délabrée,
VVA submergée: lors de la dernière crue à la mi-novembre, et qui a conduit à la fermeture temporaire de plusieurs ponts. Un tronçon fraîchement achevé, situé au passage sous le tablier du pont de la Fontenette, a été emporté. Toutes les nouvelles plantations et tous les dispositifs d’arrosage automatique ont nécessité une remise en état ce printemps. Jusqu’à la prochaine crue…
Dans le quartier des Aureas (anciens Familia) des balcons ont été ajoutés récemment pour la plus grande satisfaction des habitants. Un lessivage des façades Nord en tôles, déjà recouvertes de mousses, serait le bienvenu.
Avenue Cardinal-Mermillod : des projets de circuits cyclables, pour l’instant au stade des études, qui viseraient à s’ajouter au rétrécissement du passage actuel devant la clinique de Carouge mettent en émoi les habitants; Ceux-ci craignent qu’une accessibilité réduite aux habitations et services riverains, ainsi qu’aux commerces, ne vienne à gravement les pénaliser.
Activités d'automne
MERCREDI 2 octobre 2024 à 20 h 00
Conférence de M. Bénédict Frommel, historien
Carouge et à ses alentours au temps des moulins à eau
Grâce à la Drize et à l’Arve, Carouge disposait d’un riche réseau de moulins à eau qui contribuèrent à sa prospérité. Retour sur ce patrimoine méconnu. Notre conférencier va nous faire redécouvrir le rôle joué par ces moulins du XVIII jusqu’au XXe siècle.
Maison de Quartier de Carouge,
rue de la Tambourine 3
MERCREDI 6 novembre 2024 à 20 h 00
Présentation de M. Bernard Bard
On va boire un verre: tournée des bis-trots carougeois
Avant même la construction de Carouge, les au-berges et débridées abritaient une fonction de relais. Les nombreuses arcades et le développement de l’ac-tivité commerciale vont faciliter l’essor des bistrots carougeois. Lieux de convivialité, la présentation de ce soir retrace le souvenir de plusieurs cafés carou-geois depuis le milieu du XIXe siècle.
Maison de Quartier de Carouge,
rue de la Tambourine 3