Une charpente détruite
Vendredi 30 août 2019, à 7 h 26 les pompiers sont alertés. Un incendie vient d’éclater dans les combles de la maison Montanrouge qui abrite depuis 1984 le musée de Carouge.
Sept véhicules avec 26 hommes se rendent sur place, où ils sont un peu retardés par un grand échafaudage installé dans le cadre de la vogue et barrant la rue Jacques-Dalphin. Vers 8 h30, plusieurs équipes sont en action à l’intérieur du bâtiment.
A 9 h 00, la situation semble sous contrôle. Il a fallu détuiler la couverture et dégarnir l’isolation. Les émanations de fumée ont été importantes, ce qui laisse présager, avec les dégâts causés par le ruissellement d’eau, d’atteintes importantes aux plafonds, planchers et éléments des décors inté-rieurs.
Avec la maison Delafontaine adjacente, où se trouve aujourd’hui la salle du Conseil municipal, les travaux de construction des deux immeubles auraient débuté vers 1789. Occupé par la famille Demontanrouge, ce bel édifice sera ensuite acheté par le faïencier Clément Coppier, avant de revenir à la famille Oppikofer en 1939. C’est en 1977 que l’immeuble est acquis par la ville de Carouge qui y installera un musée.
Le 29 janvier 2019, un crédit de CHF 3’374’000.– était voté par le Conseil municipal afin de mettre en conformité énergétique ce bâtiment et de réaménager les locaux, notamment en créant un espace d’accueil.
La vue des pièces de charpente calcinées par ce sinistre – et dont les causes devront être connues suite à une enquête – laisse augurer de dégâts importants. Une analogie avec l’incendie qui a anéanti la charpente de Notre-Dame de Paris n’est pas exclue, car dans les deux cas un chantier était ouvert dans ces bâtiments. Nous reviendrons sur cette affaire dans un prochain numéro.
Carouge : un patrimoine arboré
A Carouge, les arbres occupent une place particulière. Dès la construction de notre cité au XVIIIe siècle, l’urbanisme a pris en compte la plantation d’arbres d’alignement.
L’influence piémontaise teintée de néo-classicisme et de relents ba-roques a laissé des traces. Par exemple sur une place circulaire comme le Rondeau où, malgré la déclivité du sol, les plantations donnaient l’impression de planéité, avant l’ajout de marches d’escaliers.
Par ailleurs, de nos jours, Carouge a conservé quelques fragments de forêt dans le secteur de la ferme du Val d’Arve et sur la moraine de Pinchat; de même qu’un cordon boisé en bordure de l’Arve (numéros 1 et 2 ci-dessus). Dans notre Centre historique, des plantations rythment l’ordonnance des places et du mail des Promenades (numéros 3 et 4) , tout comme à la place d’Armes (no 5) ou à d’autres emplacements (rue de la Fontenette par exemple). La disposition de constructions entourant des îlots de verdure favorise également la croissance d’arbres de haute futaie.
L’entretien des arbres en ville est une tâche délicate. D’une part certaines essences impliquent des soins réguliers en matière de taille. D’autre part l’emprise grandissante des activités humaines ainsi que les changements climatiques peuvent être à l’origine du dépérissement de certains arbres, sujets également à des parasites ou à des maladies.
Signalons aussi l’existence d’un inventaire des arbres dans notre canton dès 1976. Tous les arbres dont la circonférence du tronc excède 45 cm à hauteur d’un mètre ne peuvent pas être abattus ni élagués sans autorisation. Celle-ci est délivrée par le département du territoire (DT).
Avec le réchauffement climatique, de nouveaux enjeux apparaissent. Comment préserver l’ordonnance et l’effet d’ensemble de certaines plantations? Comment préserver des couronnes végétales et ne pas re-planter que de chétifs arbrisseaux?
Coup d'œil à travers Carouge
Conférences d'automne
Arbres à Carouge : quel futur ?
Présentation débat
Mercredi 9 octobre 2019 à 20h 00
Café–restaurant Le Boccalino
Place du Rondeau 4 – Carouge
Entrée libre
Cité-jardin du XVIIIe siècle, Carouge possède un patrimoine arboré remarquable. En milieu urbain, le rôle des arbres a été particulièrement mis en valeur récemment en rapport avec les changements climatiques auxquels nous assis-tons. Deux spécialistes de la végétation arborée nous présenteront leurs réflexions à ce sujet, soit:
Andréa FINGER, membre d’Arbocity-net, chargée de cours HEPIA
et
Alain ETIENNE, architecte-paysagiste indépendant, enseignant externe à HEPIA.
Présentation suivie d’un débat
Mobilité 2030 à Carouge: entre mi-rage et réalité
Présentation débat
Mercredi 6 novembre 2019 à 20h 00
Café–restaurant Le Boccalino
Place du Rondeau 4 – Carouge
Entrée libre
Le lancement ce printemps d’une pétition de-mandant un délestage des convois de trams à travers le Centre de Carouge soulève de nombreuses questions.
Présentation par Pierre BAERTSCHI, président du Boulet, des mesures prévues aux plans cantonal et communal en matière de transport et mobilité.
Discussion sur l’impact de la densification pour notre qualité de vie et sur notre mode de vie et sur la nécessité d’une anticipation.
Présentation suivie d’un débat
État phyto-sanitaire des plantations arborées du Centre de Carouge
Visite guidée sous la conduite de Mme Andréa Finger et de M. Alain Etienne.
Samedi 12 octobre 2019 de 10 h 00 à 11 h 30.
Rendez-vous à la place de Sardaigne, devant le musée de Carouge.
Parcours: mail des Promenades, place du Marché et place de l’Octroi